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L'airsoft ??

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Message  Invision Dim 3 Oct - 1:22

L'airsoft

À l'origine, Airsoft désigne les répliques d’armes (airsoft gun) propulsant par gaz ou air comprimé des billes de 6 mm ou 8 mm variant de 0,12 g à 0,43 g, en rafale ou au coup par coup. À l'origine conçu pour le tir sur cible ou la collection, des passionnées ont eu l'idée d'utiliser ces répliques dans une activité ludique opposant, en général, deux équipes dont les joueurs sont munis d'une protection oculaire (obligatoire) et d’une ou plusieurs répliques. En l'absence de marque (les billes sont rigides et ne contiennent aucun colorant), le jeu repose uniquement sur le fair-play.

Il existe de nombreux types de scénario pratiqués couramment comme la capture de drapeau, le deathmatch en équipe ou encore la protection de VIP.

Histoire de l'airsoft

Interdiction des armes à feu au Japon
Au Japon, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la nouvelle constitution réglemente la détention des armes à feu pour la population civile suite au traité de paix imposé par les Américains.

La réglementation est tellement stricte qu'il est pour ainsi dire impossible d'avoir une arme à feu chez soi et encore moins une arme de guerre dans un but de collection, y compris les armes neutralisées, qui sont au demeurant les plus chères au monde, la neutralisation coûtant souvent 5 fois le prix de l'arme en elle-même.

Or, il y a une forte demande de la part des collectionneurs de posséder des armes fussent-elles en plastique par manque de moyens ou par manque d'armes neutralisées.

À la fin des années 1960 apparaissent grâce à la firme Maruzen, qui fut pionnière en la matière, des répliques d'armes coulées en plastique totalement inertes, spécialement pour la collection. Parfois ces répliques étaient faites en résine et métal avec des parties fonctionnelles comme les vraies. Mais pour respecter la législation, ces répliques d'armes ne pouvaient pas tirer de balles réelles .

Les premières répliques fonctionnelles
Vers le milieu des années 1970 et en respectant les lois japonaises, imposant l'impossibilité de transformation d'un objet en arme a feu, des techniciens et ingénieurs débutent la transformation, voire la fabrication, de ces répliques d'armes inertes en répliques d'armes pouvant tirer des projectiles non dangereux, le tout utilisant de l'air comprimé. Le choix se porte alors immédiatement sur les billes de 6 millimètres.

À cause de la loi japonaise ces "lanceurs" ne peuvent pas développer plus de 2 joules en sortie de canon.

Aux vues de l'engouement de certains pour beaucoup de ces "lanceurs répliques d'armes", qui ont les mêmes fonctionnalités que les vrais armes, des jeux opposants 2 équipes voient le jour sous le nom de Survival Game ou Wargame.

Les répliques prennent alors le nom d'airsoft guns.

Des ingénieurs fort connus encore aujourd'hui sont issus de cette époque, tel Tanio Kobayashi.

Les problèmes des répliques à gaz
Le problème avec les lanceurs d'époque était l'encombrement des bouteilles à air comprimé utilisées afin de faire tirer les répliques. Parfois des bonbonnes internes sont réalisées dans les répliques voire les chargeurs, améliorant le réalisme. Mais l'utilisation de l'air à haute pression demande beaucoup de sérieux et réserve alors ces répliques à un petit groupe de passionnés.

À la fin des années 1980 toutes les répliques d'airsoft fonctionnent au gaz basse pression (10 bars) ou à l'air comprimé.

Les bonbonnes (en airsoft, appelées "sparklets") ne mesurent pas plus de 5 cm contiennent du CO2 et se logent dans la poignée des pistolets ou les chargeurs et tirent 250 coups sans le recul de la culasse et 80 coups avec le recul de la culasse pour plus de réalisme. Tout cela dépend néanmoins du poids de la culasse (plus celle-ci est lourde, plus il faut de gaz pour la faire bouger), faisant ainsi varier le nombre de coups possibles avec une seule charge de gaz.

La plupart des répliques à gaz utilisent cependant un dérivé du butane contenant un additif (lubrifiant souvent). Ce gaz est contenu dans des bombonnes allant de 450 ml à 1 l, que l'on utilise pour remplir les réservoirs contenus dans les chargeurs des répliques (la bouteille n'est plus solidaire du lanceur, désormais). L'inconvénient est l'autonomie réduite et la puissance plus faible que le CO2, sans compter le fait qu'il faille transporter la bouteille sur soi pour recharger son lanceur durant la partie, ces bouteilles ayant approximativement le gabarit d'une bouteille d'eau moyenne. Pour le CO2, il faut également transporter les cartouches (métalliques) qui font un bruit très reconnaissables en s'entrechoquant, à moins de les disposer séparément, par exemple sur une cartouchière pour munitions de calibre 12. Il est en outre plus long et compliqué de recharger un lanceur à CO2 qu'un lanceur à gaz butane.

Toutefois, pour les aficionados du réalisme ou par simple sens pratique, il existe de petites réserves de gaz ayant l'apparence de grenades de tous types et modèles (offensive, défensive, grenade de saturation sensorielle "flashbang"...). Ces réserves permettent de remplir plus ou moins cinq chargeurs selon leur contenance. Le principe est de transférer le gaz contenu dans une bouteille dans cette grenade de la même manière qu'on le ferait pour un chargeur, offrant ainsi deux principaux avantages :

le joueur dispose d'une réserve de gaz plus facile à transporter qu'une bouteille d'un litre
cet objet ne portera pas préjudice au réalisme d'une tenue, voire lui apportera un certain cachet
L'arrivée des répliques électriques

Une réplique électrique appelé AEG d'un MP5-SD5
Une réplique de MP5-A2-TLF modifié (red-dot, laser, coupleur de chargeurs, sangle, garde main tactique d'origine)Dans les années 1980[précision nécessaire], Tokyo Marui, société japonaise alors spécialisée dans le modélisme bas de gamme, se lance dans le secteur de l'airsoft en produisant des répliques d'armes utilisant la technologie des voitures électriques télécommandées. L'air comprimé est alors fourni par un piston poussé par un ressort, lui-même armé par un système d'engrenages entraînés par un moteur électrique au sein d'une "gearbox". L'énergie nécessaire à la propulsion des billes est alors tirée d'une batterie d'accumulateurs. La facilité d'utilisation et d'entretien de ce type de réplique est telle que c'est le principal déclencheur du succès de l'activité.

Tokyo Marui a commencé avec la fabrication du FAMAS français (qui est toujours utilisé à ce jour, car il est d'une grande fiabilité et offre des performances très honorables selon les critères actuels), et connaît un franc succès. Suivent alors rapidement la gamme des M16A1 et M16 VN (Vietnâm), puis le CAR-15 et le XM 177E2 ainsi que le H&K MP-5 pour étendre ensuite sa gamme de produits à plusieurs dizaines de répliques.

En 1993, Tokyo Marui invente et fait breveter le Hop-up. Ce système permet d'augmenter la portée des billes sans augmenter la vitesse de sortie de ces dernières. Le système s'appuie sur l’effet Magnus, découvert par le physicien allemand Heinrich Gustav Magnus (1802-1870), qui permet notamment d’expliquer les effets de balle dans le sport. Le système permet, grâce à une pièce de caoutchouc de frotter la bille au moment de sa propulsion, la faisant tourner sur elle-même et tel un lift au tennis permettant ainsi de la faire "voler".

Mesures de sécurité
L'airsoft n'est pas une discipline dangereuse, à condition de respecter les quelques règles de sécurité élémentaires. Les associations disposent toutes d'un règlement dont voici les points les plus courants :

Afin d'assurer la protection des joueurs, une protection oculaire homologuée est obligatoire. On trouve des protections de plusieurs types : masque grillagé, masque intégral type paintball ou lunettes. Il est impératif que la protection utilisée soit prévue pour l'airsoft (et fort utile qu'elle soit anti-buée) ;
Les joueurs peuvent avoir l'obligation d'observer une distance minimale d'engagement selon les puissances des répliques utilisées ;
Beaucoup d'équipes s'accordent à interdire les tirs en aveugle, les rafales à courtes distances, la visée de la tête lorsque cela n'est pas nécessaire ;
L'utilisation de chaussures montantes afin de protéger les chevilles ainsi que des habits solides pour protéger le corps.

Répliques
Gaz
Les répliques à gaz se divisent en plusieurs catégories :

GBB (Gas Blow-Back) : Leur principe de fonctionnement repose sur le principe du semi-automatique, chaque pression sur la détente provoque la percussion d'une valve qui va libérer une partie du gaz. Celui-ci va propulser la bille et actionner un bloc pompe qui va avoir pour effet de ramener la culasse en arrière puis en avant au moyen d'un ressort de rappel. Ceci permet l'introduction d'une nouvelle bille dans la chambre de tir. Étant donné leur principe actif (le gaz, souvent un réfrigérant ou un dérivé du propane à l'état liquide), ses performances (puissance notamment) sont fortement influencées par la température ambiante. En effet, en dessous de 0 °C ou par faible température, presque aucun GBB ne fonctionne correctement, le gaz n'ayant pas la possibilité de se dilater correctement. Ces répliques peuvent soit tirer en coup par coup (semi-automatique) ou en rafales (automatique) suivant leur type et leur mécanique interne. Les mécanismes GBB ont l'intérêt du réalisme en simulant le recul de la culasse de la réplique. Mais contrairement aux armes réelles, le canon a plutôt tendance à plonger lors du tir (alors qu'il se cabre sur une arme réelle). Cela s'explique par le fait que la quantité de mouvement du projectile est minime. L'effet mécanique du gaz consiste essentiellement à projeter la culasse vers l'arrière, l'effet de recul s'appliquant alors au reste de la réplique et provoquant son pivotement vers l'avant.
NBB (Non Blow-Back), parfois GNB (Gas Non-Blowback) : Réplique dont la culasse n'effectue pas un mouvement d'aller retour lors du tir. Le système est simplifié a l'extrême : ici le gaz ne sert qu'à propulser les billes. La culasse n'étant plus mobile, il en résulte une économie en gaz non négligeable qui permet de tirer beaucoup plus de billes. Le chargement des billes s'effectue par un système mécanique actionné par la détente de la réplique, ce qui explique la relative dureté de la course de détente. Ces répliques ne tirent qu'en semi-automatique, puisque les modes de tir automatique requièrent un mouvement de chargement.
CO2 : Les répliques utilisant du dioxyde de carbone, notamment certaines répliques automatiques, l'air étant contenu dans des bouteilles similaires à celles employées au paintball, des sparklets. Les répliques à CO2 peuvent avoir une culasse mobile (type GBB). À noter que certaines de ces répliques étaient très puissantes (environ 400 fps) et sont souvent interdites en partie d'intérieur (CQB).
Lance-grenades : Certains AEG peuvent être équipés de lance-grenades, notamment les M16 et dérivés, les G36, les AK47 et dérivés et les tout nouveaux SCAR. Ces accessoires se fixent de 2 manières différentes suivant les modèles :
Soit directement sous le canon à la place du garde main (démontage partiel souvent nécessaire)
Soit sur un rail au standard 20 mm attaché au garde main (rapidement détachable)
Les grenades fonctionnent selon le principe de la chevrotine et sont alimentées par du gaz. Les billes sont placées dans des tubes situés à l'avant de la grenade (de 18 à 200 billes dans 12 tubes en général), et la grenade est insérée dans le lance grenade. La visée est relative car les billes retombent vite, le système n'étant pas équipé de hop-up. Certaines grenades tirent des grosses balles en caoutchouc ressemblant à des flashballs, mais cette variante est extrêmement rare.

Manuel
Les répliques manuelles (dites spring, littéralement "à ressort") : le réarmement est manuel (après chaque tir). Ce principe est utilisé principalement sur les répliques de fusils sniper, à pompes ou pistolets.
Les bolts ou répliques de précision : limités en billes mais ayant une plus grande portée/précision, ils fonctionnent sur le principe des spring et bénéficient généralement d'améliorations installées par les joueurs, comme un canon dit "de précision", un ressort de puissance et toutes autres pièces utiles. Ils sont relativement peu bruyants mais leur cadence de tir est limitée, et la force employée pour réarmer leur ressort à chaque tir augmente proportionnellement à la force du ressort utilisé. Ces répliques de fusil de précision peuvent avoir une puissance allant jusqu'à 2 joules, limite légale en France.

Électrique
Une gearbox animéeLe lanceur automatique AEG (Automatic Electric Gun) ou AEP (Automatic Electric Pistol) pour les répliques d'arme de poing. Ces répliques éjectent les billes en rafales grâce à un système électrique relativement simple contenu dans un composant appelé gearbox : un moteur électrique entraîne des engrenages, entraînant eux-mêmes un piston qui va comprimer un ressort. À la fin du cycle, les engrenages relâchent le piston qui va, par la détente rapide du ressort, comprimer un volume d'air plus ou moins grand suivant le cylindre installé.

Ces répliques permettent une utilisation soutenue et une autonomie assez élevée en fonction de la puissance et la capacité de la batterie utilisée. Leur puissance est modifiable par simple changement du ressort, mais le renforcement de nombreuses autres pièces peut s'avérer nécessaire afin de conserver la fiabilité de la réplique et éviter les casses.

Les types de batteries utilisées évoluent avec les progrès du modélisme classique : les batteries de type NiCd, NiMH sont les plus utilisées, mais sont sources de problèmes divers tels que l'obligation de décharger intégralement la batterie avant recharge (pour les NiCd) et une sensibilité aux conditions atmosphériques (perte d'autonomie par temps froid). Un nouveau type de batterie, les LiPo tend à se répandre dans l'airsoft, surtout grâce à un prix réduit comparé aux autres types de batteries, et aussi grâce à un gain d'autonomie (et l'insensibilité totale aux diverses températures). Cependant, les LiPo demandent plus d'attention que les NiMH ou NiCd, car elles sont sensibles aux chocs, et il est donc fortement conseillé d'utiliser un sac en kevlar pour les stocker, transporter, ou charger (surtout pour minimiser les risques de dégâts importants si l'enveloppe de la batterie LiPo a été dégradé et prend feu). Cependant, malgré la mauvaise réputation qu'ont ces batteries LiPo, pour peu que l'utilisateur soit soigneux, elles ne présentent pas plus de risques qu'un autre type de batterie.

Billes
Billes d'airsoft de 0,12 grammesLes billes d'airsoft ou bbs ont un diamètre de 6 mm (ou 8 mm sur certains modèles produits par la firme Marushin). Généralement, les billes sont en plastique ou biodégradables (à base d'amidon de maïs ou encore faites d'un mélange de résine et de fragments d'orge). En 2009 a eu lieu une polémique dans le milieu de l'airsoft sur l'utilisation de ces billes "bio", qui ne s'avèrent, dans la plupart des cas, pas plus écologiques que les billes en plastique. La durée de décomposition est globalement la même, seul le type de résidus varie selon la composition des billes. Mais, comme les billes classiques sont faites en plastique (fait à base de pétrole) : elles polluent la nature; Alors que les billes biodégradable rejètent "de l'amidon de maïs ou un mélange de résine et de fragments d'orge" : elles ne polluent pour ainsi-dire pas, puisque les résidus proviennent de la terre.

Il existe différentes qualités de billes et différents grammages allant de 0,12 g à 0,45 g et même plus. Pour un AEG classique, on utilise principalement des grammages entre 0,20 g et 0,25 g, les billes lourdes sont plutôt réservées aux tirs de précision. La vitesse de sortie baisse proportionnellement à l'augmentation du poids de la bille[1], mais sa stabilité dans l'air s'en trouve accrue. Elle permet ainsi d'avoir une trajectoire plus stable et une résistance au vent plus élevée (ce qui représente un intérêt non négligeable lorsque l'on tire avec un lanceur "manuel" à ressort encore appelé "spring", d'une cadence de tir très faible). Le choix du grammage est choisi selon le type de réplique et des conditions. On choisira de préférence un grammage léger pour les répliques peu puissantes (pistolets à ressort par exemple) afin d'augmenter leur portée, un grammage moyen pour les répliques ayant un mode de tir automatique (fusils d'assaut, mitraillettes, certains pistolets) pour accroître la précision, cette dernière étant la faiblesse des armes automatiques, un grammage lourd pour les répliques puissantes manuelles à répétition (fusils sniper, fusils à pompe, etc.) pour avoir un maximum de précision tout en conservant une portée élevée due à la plus grande puissance de ces répliques.

Mais il y a aussi les condition de jeu qui peuvent être un facteur de choix de grammage des billes :

le vent déviant plus les billes légères, on peut utiliser un grammage plus élevé pour ces conditions.
le type de terrain. S'il est court les échanges de tir seront rapprochés, d'où le fait d'avoir des billes plutôt lourdes pour augmenter la précision en dépit de la puissance, a l'inverse si le terrain est vaste, les échanges de tir se feront souvent a distance et l'on préfère des billes plus légères pour augmenter la portée de la réplique en sacrifiant de la précision. Évidemment, le choix des billes est au bon vouloir de l'utilisateur qui choisira le type de billes qui lui conviendra le mieux.

Contrôle et règles de puissance
Le décret 99-240[2] exprime la puissance des répliques de manière légale, c'est-à-dire en joules qui est la mesure légale de l'énergie développée.
Chronographe ou "Chrony" : il sert à calculer la vitesse des billes, et par ce biais, à déduire (selon la masse de la bille) la puissance développée par les lanceurs.
En France, les équipes et associations ont majoritairement adopté le barème suivant, en prenant pour référence une bille de 0,20 g : 300 fps pour les répliques d'arme de poing, 350 fps pour les lanceurs tirant en automatique, 400 fps pour les semi-automatiques et 450 fps (soit (137 m/s) pour les répliques de fusil de précision à réarmement manuel.

Notons que ce barème peut varier d'une équipe à l'autre et qu'à l'heure actuelle (mai 2010), aucune fédération sportive ou association nationale ne réglemente officiellement les puissances maximales des catégories de répliques.

Originalement, ces puissances ont été adoptées par souci de réalisme : un véritable fusil de précision a une portée supérieure à celle d'un fusil d'assaut, qui lui-même surpasse un pistolet-mitrailleur, ce dernier supplantant une arme de poing. Les deux joules fatidiques énoncées par le décret 99-240 cité en supra correspondant précisément à 463 fps (toujours avec une bille de 0,20 gramme), la limite facile à mémoriser de 450 fps a été choisie pour les répliques de fusils de précision, et ainsi de suite jusqu'aux répliques d'arme de poing.

Néanmoins, il existe des équipes et des associations qui pratiquent avec des répliques approchant les limites légales quel que soit leur type.

Terrains
Joueurs d'airsoft en forêtL'airsoft se pratique habituellement sur des terrains naturels ou urbains. Les forêts et les constructions abandonnées sont les terrains de jeu privilégiés. Par soucis d'éviter d'inquiéter ou de gêner la population lors de la pratique de ce loisir (car il peut être mal perçu au premier abord à cause des tenues et de l'aspect même des répliques) il est de rigueur de choisir des terrains assez éloignés des habitations.

Il est obligatoire d'avoir l'autorisation de jouer sur le terrain : un accord écrit avec le(s) propriétaire(s) identifié(s). Dans le cas contraire, les contrevenants risquent des poursuites pénales pour violation de propriété privée, effraction etc…

Si le terrain est accessible par des personnes non joueuses, la sécurisation par signalisation de la zone d'évolution des joueurs est indispensable. Prévenir la gendarmerie ou le commissariat de Police compétents sur le secteur est fortement recommandé.

Règles du jeu
Le jeu est très tactique et est un sport d'équipe très riche en interactions. Il présente par ailleurs l'avantage d'être très complet en demandant un large panel de compétences.

Le but est de réaliser les objectifs d'un scénario fixé en début de partie : prise d'otage, escorte, prise de drapeau ou de bâtiment, élimination d'un VIP, déminage, évacuation de blessé... Pour réaliser leurs objectifs, les joueurs ont la possibilité d'éliminer temporairement les membres de l'équipe adverse. Le joueur qui se fait toucher par une bille doit crier « OUT » ou « touché ! » (hors-jeu) et retourner dans un poste de vie (point de respawn ou de réinsertion) ou rester hors-jeu pendant une durée déterminée.

Les joueurs peuvent également tenir un rôle : les plus courants sont celui du médecin (possibilité de "soigner" les joueurs éliminés), les ingénieurs, ou encore les snipers.

Il est à noter qu'un scénario préétabli n'est pas nécessaire pour jouer, certaines parties consistent simplement à "outer" tous les joueurs de l'équipe adverse, avec ou sans limite de temps.

Étant donné l'absence d'instance supérieure de règlementation en France, chaque équipe ou association locale de joueur adopte son propre règlement. On peut cependant noter des constantes : la limitation de la puissance des répliques en fonction de leur type et l'utilisation du "OUT" par exemple. D'autre part, le nombre pour ainsi dire infini de variantes possibles pour les scénario permet une grande variété de styles de jeu. On peut ainsi trouver des équipes axées sur la tactique et le côté réaliste (scénario inspirés de conflits armés réels) autant que des parties plus axées sur le jeu de rôle (scénario tournant autour de conflits réels ou fictifs, parfois futuristes, ou attribuant des rôles spécifiques à certains joueurs).

Les parties d'airsoft peuvent s'inspirer de périodes de l'Histoire, de la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux conflits actuels tel que la guerre en Irak en passant par la Guerre froide ou la Guerre du Viet Nam. L'airsoft peut ainsi se rapprocher de la reconstitution historique par l'utilisation de répliques et vêtements conformes à l'époque représentée.

Accessoires et customs
Le custom (personnalisation de réplique) est de plus en plus à la mode depuis quelques années. Il consiste à effectuer des modifications plus ou moins importantes à sa réplique, allant de l'ajout d'une peinture personnalisée ou d'une modification de la puissance à un remaniement complet de l'aspect esthétique et technique, débouchant le plus souvent sur des répliques à caractère unique. Des joueurs coréens ont ainsi créé de toutes pièces un AEG très puissant à double canon doté d'une gestion électronique à affichage digital de la partie puissance. Les répliques qui se prêtent le plus volontiers au custom sont les répliques de type "armalite" (M-16 et dérivés), du fait de leur popularité (cinéma, télévision, jeux vidéo...) et du nombre extrêmement grand d'accessoires et pièces disponibles sur internet et en magasin.

Un des customs les plus courants consiste à rajouter des accessoires ne nécessitant aucun démontage (ajout d'une lunette ou d'un collimateur de visée électronique (red dot), d'un silencieux... Ensuite, vient l'ajout d'un rail (RIS, RAS) (Rail Integrating System), remplaçant généralement le garde main du lanceur. On peut alors y attacher une lampe, un désignateur laser, une poignée, un lance-grenades ou tout autre accessoire plus ou moins utile.

Pour les plus bricoleurs, il est possible de modifier les caractéristiques d'une réplique (puissance, cadence, précision, fiabilité...) en changeant certaines pièces internes comme le ressort, les engrenages, le canon et tout autres pièces nécessaires au bon fonctionnement du lanceur. En effet, de nombreux accessoiristes proposent des pièces détachées compatibles d'une très grande qualité.

Airsoft et paintball
Les deux activités ont généralement un but ludique, cependant marquée par une approche de réalisme militaire généralement plus poussée pour l'airsoft, une impression que la grande majorité des joueurs de paintball ne veulent pas donner. La différence réside surtout dans les tenues vestimentaires camouflées que portent les airsofteurs et dans les lieux de jeu. Contrairement aux idées reçues, les lanceurs de type airsoft développent une moins forte puissance que les lanceurs de paintball grâce à la faible masse des billes.

Bien que certains joueurs évoluent en tenue de camouflage avec des marqueurs réalistes, le paintball se pratique habituellement sur des terrains de sport équipés d'obstacles gonflables, alors que l'airsoft se pratique sur des terrains privés de type naturel ou urbain. De plus, le paintball est véritablement un sport (avec des sponsors, des enjeux, des rencontres officielles et même une coupe du monde), là où l'airsoft reste un loisir (bien qu'il soit lui aussi peu à peu reconnu officiellement comme un sport dans certains pays).

On notera qu'un certain pourcentage d'équipes, tant en Belgique qu'en France, axent plus leurs parties sur les aspects « jeu de rôle » de l'airsoft que sur l'aspect « MilSim » (simulation militaire) bien que beaucoup d'associations ou équipe demandent un treillis spécifique pour pouvoir jouer avec eux avec des répliques spéciales (américaine par exemple). Une grande variété de styles est ainsi permise par les scénarios sur lesquels sont basés les séances de jeu.

Les équipes
Il existe de nombreuses équipes d'airsoft qui rassemblent des joueurs soit par affinités particulières ou alors par attachement à un style de jeu (MilSim par exemple). Ces équipes sont des associations de fait (non déclarées auprès de la Préfecture ou de leur Tribunal d'Instance), mais la création récente de la Fédération Française d'Airsoft amène de nombreuses équipe à revoir leur forme et à se transformer leur équipe en association déclarée.

Les équipes françaises tendent aujourd’hui vers une reconnaissance plus officielle en créant des associations loi 1901 souscrivant à des assurances, en se fédérant sous la bannière de la Fédération Française d'Airsoft. Internet contribue largement à l’essor de cette discipline et les airsofteurs se rencontrent grâce aux divers fora nationaux ou régionaux.

Les présidents d'associations et/ou leur représentants devront constamment avoir avec eux la copie des statuts et déclaration de l'association, l'autorisation d'utilisation du terrain, les copies des décrets 95-589 du 6 mai 1995[3] et 99-240 du 24 mars 1999[2] qui sont les deux textes de loi qui concernent et régissent cette activité lorsqu'ils se trouvent en partie avec leurs membres.

Ces équipes peuvent avoir un code vestimentaire et matériel particulier donnant une identité visuelle à l'équipe lors des rencontres durant lesquelles deux ou plusieurs équipes s'affrontent.

Les airsofteurs ne sont néanmoins pas tous intégrés dans des équipes et il n'est pas rare de voir de nombreux joueurs évoluer pendant plusieurs années en dehors des équipes. Ces joueurs sont appelés des "joueurs freelance" ou "freelancers".

L'airsoft et la loi
L’airsoft est une activité légale dans la plupart des pays, cependant la législation n'est pas forcément la même partout. Par exemple l’Allemagne interdit les répliques automatiques (tirant en rafale), tandis que l’Indonésie interdit tout simplement cette activité.

En France
Les répliques d’armes qu’utilisent les joueurs d’airsoft ne sont pas considérées comme des armes au sens du décret de 1995. Mais elles sont soumises au décret no 99-240 du 24 mars 1999[2] qui réglemente la commercialisation des répliques d'armes à feu développant une énergie en sortie de bouche supérieure à 0,08 joule et égale ou inférieure à 2 joules. Ce décret réglemente la commercialisation de ces articles en interdisant la distribution par quelque moyen que ce soit : prêt, don, location, ou mise à disposition gratuite de répliques de plus de 0,08 joules aux mineurs. Un décret pris sur le fondement du code de la consommation, comme c'est le cas pour le décret no 99-240 du 24 mars 1999

Selon la loi française, un lanceur de projectiles dont l'énergie développée en sortie de canon est supérieur ou égale à 2 joules est une arme de 7e catégorie conformément au décret 95-589 du 6 mai 1995[3]. Les mesures de puissance s'effectuent généralement par rapport à la vitesse de sortie (FPS ou Feet Per Second) et au poids du projectile (bille de 0,20 gramme généralement utilisée pour référence). En effet il s'agit d'énergie cinétique.

Du point de vue du reste du matériel, l'usage des uniformes et d'effets militaires de toutes origines est largement répandu chez les joueurs, un zeste de jeu de rôle est souvent une des composantes des parties d'airsoft. Le port d'uniformes des unités et administrations tels que gendarmerie, police nationale, sont a proscrire puisqu'ils sont interdits, sinon fortement réglementés (port illégal d'uniforme, usurpation de qualité, usurpation de pouvoir) même si le jeu d'airsoft ne doit se pratiquer que sur le domaine privé.

La réglementation française interdit le transport visible et l'utilisation de répliques airsoft sur le domaine public : voies, routes, domaine forestier domanial ou communal et plus généralement tout terrain même privé dont l'accès serait ouvert au public. il faut différencier la notion légale de transport et de port tel que définie par le décret 95-589 du 6 mai 1995[3]. Ainsi, il est possible de porter, dans le sens de transporter, une réplique sur soi c'est-à-dire dans un sac, une valise, une mallette.

Le transport est libre sous certaines conditions qui tiennent plus du bon sens et du respect de l'ordre public que de la réglementation applicable seulement aux armes véritables. De par l'aspect extérieur de ces objets et la forte ressemblance avec des armes réelles, il est conseillé d'opérer tout transport selon les normes minimales imposées par la loi en matière de transport d'armes.

En France, un commerçant ne peut vendre une réplique d'arme à un mineur que si celle-ci développe en sortie de canon une puissance inférieure à 0,08 joules.
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